La côte atlantique.

3 février,

Après une super nuit, on va à la station, prendre le tidej et le plein des mobs.

On quitte Piedra Buena à 10h, il fait encore frais mais beau. Aujourd'hui, seulement 125 km au programme, en effet on doit rallier Caleta Olivia, mais il y a 475 km, et on ne veut pas les faire en une seule fois.

En partant, on monte direct sur le plateau, ce qui nous offre une belle vue sur le Rio Santa Cruz et la Bahia Grande.

La route est sympa, désertique et droite et seuls quelques nandous et guanacos meublent le paysage. 

A quelques kilomètres de San Julián, notre étape, il y a une magnifique vue sur le gran bajo de san julian.

Traduction:

Vous êtes situés à GRAN BAJO SAN JULIAN

 Le Gran Bajo de San Julián est un bassin endoréique situé à l'est de la province de Santa Cruz en Argentine, 49° 30° S 68° 30' O. Son point le plus bas est la Laguna del Carbón, à 107 m sous le niveau de la mer.

c'est la plus grande dépression des hémisphères sud et ouest. C'est la 7ème dépression par ordre de profondeur de la surface de la Terre. La zone géologique comprend une superficie approximative de 2 900 km2. Il s'agit d'une séquence volcanoclastique, avec des restes fossiles et du bois pétrifié trouvés.

Puis on arrive à Puerto San Julián ville célèbre car c'est la qu'a accosté Magellan en 1520, et c'est lui qui a appelé cette partie de l'Amérique latine la Patagonie.

Il y a d'ailleurs une copie de son bateau en taille réelle, la caravelle Victoria, devant laquelle les GS ont accepté de poser.

Plus loin il y a un mirage 3, de fabrication française, car il y a à San Julián un aeroport désaffecté qui a servit lors de la guerre des Malouines.

Puis on rejoint notre location non loin de la Bahia San Julián.

On fait la toilette des mobs, car on en était presque à se salir en montant dessus!

Une petite sieste et va manger une pizza sur le bord de la baie en regardant les zoizeaux.

Seulement 125 km ce jour qui nous portent à un total latin de 13310 km

4 février,

Depart de bonne heure après dégustation du tidej préparé par Peggy, on passe à la station, et déjà le vent est au travail, au bout de 10km on ressent déjà des douleurs à l'adducteur gauche, à la nuque et l'épaule droite...plus que 345!

Au bout de 100km je cherche désespérément un abris pour faire une pause, en effet si on s'arrête plein vent on arrive à peine à tenir les mobs debout. On s'arrête 35 km plus loin dans une sorte de station service désaffectée.

On repart et 2km plus loin y'en a une vraie, on s'arrête à nouveau pour se réchauffer, ils annoncent 28° cet après midi mais là, il doit faire à peine 15, avec le vent , on doit etre à un ressenti de 7.

Il est 11h on reprend un tidej, il jous faut des forces. Puis on repart encore avec le vent de trois quart avant jusqu'à la prochaine station, il était temps, les moteurs forcent tant qu'on est sur la réserve avec 70km d'avance. On y fait une pause de presque une heure, c'est très fatiguant de rouler ainsi, il faut appuyer en permanence sur le cale pied gauche pour incliner la moto en appui sur le vent et contre-braquer avec le bras droit pour arriver à aller droit en évitant ornières et nids de poule, et bien sur tenir la tête droite pour éviter les nandous et les guanacos sur la route, ce qui force sur la machoire car le casque veut absolument tourner à droite.

Encore 70km dans ces conditions et on aperçois l'océan.

On descent plus près, et à quelques km de Caleta Olivia, j'aperçois la cabana que l'on a réservée sur booking.

A 200m de là, une colonie de Lions de mer s'est installée.

On y fonce faire des photos.

On va faire des courses pour ce soir en ville, on boit une bière avec les motards du coin, et on rentre prendre l'apéro en regardant les lions jouer dans les vagues depuis notre terrasse.

355 km difficiles vite oubliés devant la chance que l'on a ce soir.

13665 km en tout.

5 février,

Levé avec le soleil pour aller visiter les lions...

On se prepare pendant que la mer monte...le vent aussi d'ailleurs!

On a du mal même à sortir du terrain de la cabaña. Et dès la sortie de Caleta Olivia on a le vent à gauche et l'océan à droite, mais on peu pas en profiter, trop concentrés à rester sur la route. On fait les 50 premiers kilometres dans la douleur et après ca se calme.

On traverse les champs pétrolifères avant Commodoro, puis on longe la playa bonita qui porte bien son nom.

On arrive à Commodoro vers midi, on traine un peu en buvant un jus de pomelos puis on prend possession de la loc à 13h avant de faire la sieste jusque 17h.

On part se balader et trouver un resto.

Voila, c'est l'heure du dodo, demain on a une grosse étape avant notre pause en bord de mer.

 90 km seulement, 13755 en tout.

6 février,

Nuit bonne pour l'un, mauvaise pour l'autre, selon le tirage du lit....

On sort de la ville pour prendre un cafe et media luna à la station YPF.

Et c'est parti, on monte pendant 20 km non stop, sur une route tellement ornièrée, qu'elle peut servir de piste de bobsleigh en descente! Arrivés en haut on prend l'altitude, 660m! Resultat, on est sur un plateau, et donc c'est ....plat, et donc c'est ......venteux! Et y'en a pour 155 km avant la première construction, la station YPF. Heureusement qu'ils sont là.

On fait le plein, et on prend un dwich et une bouteille d'eau. Et on repart finir notre ligne droite, on est à la moitié.

150 km plus loin, on descend sur Trelew, le temps de trouver notre pension, il est 15h, on a fait fort, 380 km!

On se repose un peu, on prend un maté, puis on sort vers 17h pour boire une bière au bord du lac en centre ville, au hout d'une heure on est bredouilles, on a soif, on passe à l'épicerie acheter deux bières et on va les boire à l'appart. On cherche sur gogole un resto  sympa, on trouve un qui ouvre à 20h, on y est à 20h05, pas ouvert et apparemment c'est pas pour aujourd'hui ! Tous les autres que l'on a vus c'est pas pour cette année ! C'est zone sinistrée, pas un bar ou restaurant ouvert seulement des roulottes au bord du lac, du coup on prend un choripan, une saucisse grillée dans du pain, c'est bon, et pas cher. Il ne reste que ces commerce de bouffe qui tournent ici, la récession a fait son travail.

Total aux latines : 14 135 km