La cordillère des andes vue de la ruta 7

Les Lapins en Terre de Feu

 26 janvier,

Couchés avant le soleil, on se lève après son levé.

Du coup on est petit dej à 8h00 à la station.

On charge et on traine un peu, on passe faire le plein, et go to Rio Gallegos.

On attaque direct sur un plateau, et le vent se lève déjà, c'est desert et plat, on est surveillés par les lamas, et pas mal de moutons.

Y'a pas long à faire, on mange les 140 km en moins de 2h pour attaquer le relief qui descend ensuite sur rio gallegos, qui porte justement le nom du fleuve dont l'embouchure fait la plage de cette ville.

On visite et on fait quelques photos du monument dédié aux pilotes qui ont combattu pendant la guerre des Malouines contre les anglais, puis on trouve un resto à midi pile, on a fini de digérer l'agneau d'hier! Un plat de pates chacun et un décolle de bonne heure pour arriver tôt à la frontière.


À la sortie de Rio Gallegos, une base militaire encore, et ce panneau, ils sont fiers et a raison, même s'ils ont perdu cette guerre en 1982 contre les anglais dirigés par la mère Thatcher !

À 26km de la frontière, la GS bianca recrache son attache rapide de chaîne et jette sa chaine sur le pot d'échappement.

Je croyais en avoir pris une, mais elle est restée à la maison, du coup je fais les 35 km retour face au vent, je trouve un taller de moto qui en a une et je refais les 35 dans l'autre sens, 1h aller-retour.

À mon retour, la GS est déjà réparée depuis 10mn, des motards chilien de passage on dépanné Alain!

Du coup on fonce à la frontière, d'ailleurs on y retrouve le chilien dépanneur et on lui donne notre attache rapide.

On passe les 2 frontières en 1h, et on peut rouler en terre de feu Chilienne.

 On trouve une auberge pour la nuit à côté de San Gregorio.




Avant de se coucher on a droit a un beau coucher de soleil.

Si on enlève les 70 km d'assistance, nous avons fait 265km et donc 11267 à ce jour.

27 janvier,

Ca pele grave, mais il fait beau, c'est super.
On prend le tidej de l'hôtel avec une jolie vue.

A 9h30, on s'attaque à la route du bout du monde, aujourd'hui, on va au bout, le phare san Isidro nous est annoncé à 1h15 de notre prochain hôtel de Punta Arenas.


Nous parcourons 168 km avec un vent lateral assez fort, mais ca vaut l'coup car les paysages sont beaux et la lumière surprenante.

On est au bord du détroit de Magellan, ce n'est pas l' océan "ordinaire".
D'un côté le Détroit, de l'autre un contrefort qui nous coupe un peu le vent.
On rejoint ensuite la laguna Cabeza de Mar.
Puis la ruta de fin del mondo nous fait suivre a nouveau le detroit, que l'on ne quittera plus de la journée.
On arrive à l'hôtel à 13h, on peut poser nos sacs pour descendre au faro San Isidro.
Sur le bord de mer, on aperçoit  un phoque solitaire qui se fait bronzer sur un rocher.

Il nous remarque et pose pour nous.
On continue notre route et nous arrivons à la piste, il reste 18km, et nous longeons une plage de sable noir où les coquillages blanc ressortent bien.



On arrive au bout du chemin, on est dans les temps google il reste 10 mn de marche.

C'est clair, on est au bout de la ruta del fin del mundo.
On attaque un sentier, qui 10 mn plus tard se perd sur la plage de galets, le phare doit être apres la crique....


Il y a du monde qui y va, et d'autres qui reviennent, ce doit être par là....
50minutes plus trad, on l'aperçoit au bout, mais on ne renonce pas.

Il commence a bruiner un peu, mamie s'abrite.
Enfin, on aperçoit la maison du gardien.
Encore un ptit effort...


Et le voila, à gauche l'Atlantique, à droite le Pacifique, enfin je schematise un peu, on à marché 2h dans les galets pour arriver !!!
D'autres touristes nous immortalisent devant.
Reste a revenir jusqu'aux motos, il est 17h00, et la pluie arrive.
On fait quelques photos sur le retour.


Plu tard, on regarde ce que dit gogole de notre rando....

Ah oui, 5.3 km, dont 5 sur les galets, ça fait pas 6mn....
On repart par la piste, et on fait quelques poses photo.


On s'arrête dans un resto, mais il n'a que des anpanadas, malgré une vue époustouflante sur le détroit.


On prend 2chacun, on a rien mange depuis le tidej et il est 19h30.
Au retour on croise encore un phoque ou alors si c'est le même il a change de rocher!

Puis on continue sur Punta Arenas.


On arrose ça au bar avant d'aller o dodo.

Du coup on a fait 308 km, plus 10 à pieds ça nous porte à 11585 bornes latines.

28 janvier,

Départ à 9h30, juste l'heure du ferry pour Porvenir, pas grave, on va faire le tour, y'a que 306 km.
On prend donc la ruta 9, puis la 525, jusqu'a San Georgio, petit bourg abandonné.





On arrive ensuite au bac, il suffit d'attendre qu'il arrive pour embarquer, puis 30 minutes de traversée.

De l'autre coté c'est la terre de feu, et c'est juste abandonné, pas âme qui vive, sauf les moutons et les guanacos. D'ailleurs, c'est drôle, parfois les guanacos se mêlent aux moutons, ils font un mètre de plus, on dirait que ce sont eux les bergers.


Nous décidons vu l'état de la piste de ne pas passer par l'est pour aller à Porvenir, et donc de descendre la 257, nous faisons une pause repas et trouvons un hôtel vers la réserve des pinguoins que nous voulons visiter demain.
En arrivant à l'hôtel, la patronne nous annonce une que c'est fermé et nous envoie 12 km plus loin sur la piste dans une Estancia, on passe devant la réserve des pinguoins. Mais c'est une fausse piste, il n'y a pas de place, car c'est la saison de la tonte des moutons et plus de couchage dispo.
Du coup, pas le choix, on doit passer en Argentine pour trouver où coucher, apparemment la frontière ferme tard.
On arrive à la frontière et comme il est tard, on passe en 30 minutes. Mais il faut pousser jusque Rio Grande, 70 km plus loin. Comme ça on profite du soleil rasant sur les reliefs.

On arrive sur Rio Grande à 21h mais on n'aperçoit pas d'hôtel. On s'arrête sur le bord pour regarder le GPS. Un autochtone arrive en voiture et nous demande ce qu'on cherche, il nous indique un relais motards à 2km en arrière. Il nous y rejoindra plus tard d'ailleurs.
On est accueillis à bras ouverts et dans au moins 4 langues différentes dans un lieu indescriptible du club "motorcycle fin del mondo", le taulier nous offre la chambre "honda", puis la tauliere nous verse une bière, un anglais nous explique qu'il connait 2 français qui justement passent ce soir, un americain de l'Oregon, nous décrit son voyage, et trois colombiens en vespa nous accompagnent au bar.

Les français arrivent et nous échangeons en francais nos differentes aventures, en anglais avec l'américain et l'anglais et en espagnol avec les tauliers et les colombiens.

Une douche et au dodo, bercés par le bruit des vagues qui sont sous notre fenêtre à marée haute.
On doit écraser nos 475 km du jour qui portent notre score à 12060 km.

29 janvier,

Lever du soleil sur l'océan oblige, séance photo de l'hôtel motard.



Ce lieu est presque magique...

Aller, encore un chouia pour Ushuaia.
D'après les panneaux il ne reste que 212 km, ce sera 220, en fait.
À Rio Grande c'est le désert et les guanacos on en part par une route côtière assez sympa.


La côte est un peu découpée avec quelque falaises, puis on entre dans la terre de feu avec la chaine des Andes Fuegiennes en fond de décor.


Il commence à y avoir de la végétation un peu plus haute, mais on voit qu'ici la vie des arbres est compliquée.
On fait une pause café pipi et réchauffage dans une station à Tolhuin, où notre anglais nous y retrouve par hasard, on y croise aussi un argentin avec qui on avait échangé au gonflage de pneus à El Calafate il y a 5 jours et 1000 km.
Le temps de discuter avec un argentin dont la mère à épousé un français, mais qui a une 650 funduro, le modele précédent le notre à une annee près, et on peu s'attaquer aux Andes de la fin du monde en longeant le Lago Fagnano, encore un immense lac naturel.
On le suit et surplombe jusqu'au prochain, le Lago Escondido, plus petit mais tout aussi beau.
Puis on monte vraiment, on se croirait dans les Alpes en montant au Paso Garibaldi, l'unique col qui permet le passage des Andes Fuegiennes, le col le plus méridional du monde, culminant à......450m d'altitude!
Et pourtant, on y admire les deux lacs comme si on était en hautes alpes.

Puis on descend sur Ushuaia en passant par des paysages Suisses, vraiment on aura tout vu aujourd'hui !

Et on arrive à la porte de la ville tant convoitée.

On a réservé dans une favela une maison particulière avec vue sur l'océan, mais faut se pencher par la fenêtre !

L'architecture, c'est pas le mieux reussi ici.
Une fois installés, on va en ville casser une graine et visiter le coin.



On a de la chance, on a eu que quelques gouttes de pluie, mais il fait frais, genre 12 à 14 degrés.
Le traine couillons, qui va au vieux pénitencier d'Ushuaia.
Une colonie de pingouins en pierre dure.

Super journée que l'on conclue avec un saucisson, un fromage bleu et une bouteille de vin dans notre villa, après avoir lavé notre linge.

Avec les 220 km du jour on aura fait 12280 km entre Cayenne et Ushuaia.

30 janvier,

Journée repos et visite, on traine au lit, on se fait notre petit dej maison, puis on part en visite.
On pousse au hout de la ruta 3.


Le paysage est sympa, on se croit en haute montagne à 46 mètres d'altitude, ca fait étrange.

On visite la gare du traine couillons pompeusement nommé "train de la fin du monde", la gare est sympa, on se croirait à Europapark.


On achète quelques souvenirs du coin, et on descend au niveau zéro ramasser des galets et faire coucou aux mouettes.
La vue est tres belle sur le canal Beagle, en face, c'est encore le Chili.

On retourne au centre faire les photos touristiques.

On va au centre pour trouver un resto, ce sera une assiette de saumon avec salicorne plus moules et calamars à l'escabèche. Dans un décor de brocante.
Une petite photo du port....

On rentre faire la sieste, demain on repart vers le nord.