La cordillère des andes vue de la ruta 7

4) de Lethem à Manaus et De Manaus à Humaitá.

15 janvier
Suite aux dégâts causés par la pistes des deux jours précédents, nous décidons de rester une journée à Lethem pour nous reposer, trouver de l'argent, l'assurance pour le Brésil, ressouder et renforcer les porte-paquets, laver notre linge et les motos, faire les graissages et régler la carburation de la mob d'Alain.
 On attaque donc la journée par l'ouverture de la banque, 1h passée plus tard nous avons des brousoufs guyanais et brésiliens, sont trop forts pour les retrait CB au Guyana!!
Ensuite, on cherche pour l'assurance, notre pote américain nous dit ou se situe le consulat brésilien...et hop, 1 heure plus tard, nous savons quelle peut se prendre à la frontière...dire que les deux agences d'assurances que nous avions vu la veille ne le savaient pas.

Sur le chemin du retour nous trouvons un garagiste qui connait un soudeur, qui lui, à coup de ferraille de récup' nous renforce les porte paquets aux endroit affaiblis par les chocs de la tôle ondulée.

La station de lavage étant à côté de l’hôtel nous déposons les mobs pendant notre pause repas.

A 18h, tombée de la nuit, nous avons tout terminé, y compris la lessive à poil sous la douche froide.

Nous arrosons cette bonne journée dans un resto brésilien ou nous avons mangé un très bon poisson, puis nous avons inventé un cocktail avec les ingrédients disponible dans ce resto....glace pilée jus orange/citron, citron vert frais et vodka.

16 janvier
 nous prenons la route à 9h direction la station essence pour un dernier plein à moins d'un euro le litre.
Arrivés à la frontière, nous ne sommes même pas arrêtés, du coup on prend pas d'assurance.
Nous roulons tranquilles pendant 400 km sauf que la mémére d'Alain fait des siennes à chaque arrêt il lui faut se reposer 1/2 h.

Résultat, la nuit tombe avant l'objectif, nous dormons donc sous l'abris d'une buvette ou la propriétaire nous propose de boire une bière. Cela accompagne bien nos conserves guyanaises (importées de Jamaïque et d'Indonésie).



17 janvier
 au matin, fin prêts à 8h....la mob d'Alain refuse de démarrer!
Nous détectons rapidement la panne après avec voulu démonter les bougies (mais il faut 1/2 h sur ce modèle pour y arriver), c'était juste un antiparasite mal remonté.

A 8h40...Gazzz
Pour la traversée de la foret amazonienne direction Manaus, à 300km nous faisons une pose dans un ptit resto au sortir de la réserve indienne ou nous découvrons un autre poisson, le jalaki.






Nous passons la ligne équatoriale et son monument de la BR 174

Puis, en route vers Manaus; à 50 km de l'arrivée, accident de camion 1h30 d'attente, la pluie nous rattrape, nous attendons sous un déluge que la grue dégage le camion,



 Puis enfin nous partons, pour 5 km...la mémère d'Alain a pris l'eau et cale...la mienne a un mal de chien à tourner....heureusement il y a une buvette à 500m de là.
Le patron et son perroquet nous offrent son garage pour les mémères, à manger et à boire gratos, et la terrasse pour la nuit.....chaque jour son aventure!!!


18 janvier
En ce dimanche, nous commençons par réanimer la mob d'Alain....vérif. bougies et remplacement bobine que l'on suppose humide.
Et crack, elle démarre.
Le temps de remettre nos fringues mouillées et go to Manaus....déjà secs en arrivant là bas nous trouvons l'embarcadère pour Careiro en moins d'une heure dans une ville de la taille de Lyon, mais sans un panneau d'orientation, merci mapfactor.






A 13 h le bateau démarre sur le Rio Negro et à la jonction avec l'Amazone, oblique vers le sud et là, remonte jusqu'à la liaison pour Porto Vehlo par la fameuse BR 319, que nous empruntons jusqu'à Careiro, en n'oubliant pas, bien sur, de nous faire copieusement arroser sur la route histoire d'arriver mouillés.




On fait le plein, on trouve un hôtel avec parking pour les méméres et on en profite pour resserrer un peu mon collecteur d'échappement (enfin, celui de ma mob) qui commence à faire du bruit.
Après piscine et douche dans un hôtel qui ne demande qu'à s'écrouler, on trouve un resto ou nous rencontrons un portugais vivant au Brésil qui parle français, car il a travaillé à St Nazaire dans une banque il y a 45 ans; ça fait du bien de parler français!




19 janvier,
C'est partit pour le dernier tronçon de piste transamazonienne; Sur les 70 premiers kilomètres, pas de blem, parfois glissant, mais roulant. Mais d'un coup un bourbier se présente et me voila parterre après un beau demi-tour. Il nous faudra 3h heures pour avancer de 600 mètres, non sans égaliser le score à 1 partout. Mais on ne compte pas l'enlisement d'Alain qui nous pris beaucoup d'énergie.






Ensuite, à nouveau du roulant jusqu'au bac au km125, qui se passe sans attente, poussé par un vieux bateau de pèche.





Oups, Alain a raté la marche..

Premier problème, il nous reste juste de quoi refaire le plein pour couvrir les 300km restants sans pompe, et le passeur veut un prix de gueux ....il nous prend pour des amerloques!...après négociations, il nous reste 30 réal pour acheter 20 litres à 5 réales.... pas simple.
On avance quand même et 15 km plus loin nous tombons sur un pont en travaux c'est à dire qu'il faut passer sur 3 poutres mal dégrossies surplombant 15m de vide, nous discutons un peu avec les ouvriers qui nous revendent nos 20 litres pour 30 réales!!!soit 50 ct d'euros le litre.


Nous sommes passés dessus, mais en poussant les mémères. 


La nuit approche et nous pensons dormir sur place lorsque que Raimondo que nous avons rencontré au bac nous propose de dormir dans sa pousada... le seul gite du coin.
Et là nous prenons la première mauvaise décision en acceptant de le suivre car il nous annonçait environ 20km.
11 km plus loin, très fatigués par la journée et à force de chutes que ne comptons plus à cause de la pluie diluvienne qui rend la piste illisible de nuit, nous décidons de laisser motos et bagages dans la forêt et de rallier le gite à pied...seconde mauvaise décision.
En effet, nos pieds marinent dans les chaussures trempées depuis le matin et la marche devient vite un calvaire, de plus Raimondo est partit avec sa mobylette et nous n'avons aucun repaire dans le faisceau de notre unique lampe frontale. Au bout de 3 à 4h de marche à suivre la piste de 3m et  les bourbiers, nous ne pouvons nous repérer, nous pensons avoir raté le gite, il pleut toujours, nous sommes épuisés au point de décider de dormir sur la route et sous la pluie en plein forêt amazonienne, car depuis le départ pas un seul endroit pour s’asseoir.

Une rencontre surprenante

2h plus tard, réveillés par le froid nous reprenons notre chemin éclairés par le smartphone, la frontale ayant rendu l'âme, pensant qu'il était impossible d'avoir raté le gite et que donc le km annoncé était soit faux soit mal compris ce qui est plus probable.
Vers 4h du matin bien tassés, n'y croyant plus mais ne sachant quoi faire d'autre que d'avancer, nous découvrons épuisés et les pieds meurtris la pousada de Raimondo...la pluie s’arrête!

20 janvier
Le réveil est dur 3h plus tard, nous ne pensons pas pouvoir retourner chercher les motos a pied, nous avons trop mal. Toutes les possibilités nous viennent à l'esprit y compris celle d'abandonner là notre périple.
Raimondo nous apporte le petit déjeuner ce qui nous remonte un peu le moral, nous lui demandons si il a une voiture, mais non, que la mobylette!




Il nous propose de nous emmener à tour de rôle vers les ténérés, nous acceptons volontiers d'autant que l'auto stop est exclu. Nous n'avons pas vu une seule voiture de la journée. Avant de monter, Raimondo nous donne son vieux fusil à porter en bandoulière et il enfile sa casquette. La route est longue et, nous commençons à comprendre pourquoi ce trajet à été si dur la nuit passée, mais Raimondo n'as pas de compteur!!!
Ce n' est qu'au retour que les compteurs des mémères nous affichent la douloureuse....23 km...tu m'étonne qu'on a eu du mal!!







Nous décidons de rester 24h de plus chez lui pour se reposer, l' endroit est sympa, on fait la lessive en se baignant dans la rivière, et en plus c'est gratuit, ce qui tombe bien car nous ne pourrons retirer de l'argent que dans 350km.

3 commentaires:

  1. Ben bravo les gars et chapeau bas, vous allez y arriver, on croise les doigts !
    Et aller GAZ, Et si vous avez un jour été scout, rappelez vous
    un scout regarde jamais en arrière ............
    A bientôt pour la suite
    Toutatis

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  2. Je me régale c'est mieux que kolanta!!!Là au moins y'a de l'action!!
    Gros bisous à vous deux !

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  3. Et si vous n'avez jamais été scout... ben bon courage !!! ou alors, croyez simplement ce que vous dit Toutatis le 3 pattes :-)

    Bizavou

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